Souvenirs perchés et le Géranium Herbe-à-Robert

Souvenirs perchés

Par Lisa Liddell, Tilda Rottstegge-Callede et Elsa Veith

Quand elles entrèrent dans la rue traversière, la première chose qui attira le regard des trois amies fut leur ancienne maison alsacienne. Le bois de ses colombages avait repris sa forme originelle: un arbre gigantesque surplombait l’asphalte fissuré.

Les volets battants recouverts de lierre grinçaient sous le souffle du vent.

Des racines énormes avaient fait exploser les fondations. C’était un spectacle effrayant et magique à la fois.

Tout à coup, elles entendirent un craquement. Leur curiosité était trop forte. Il fallait monter. Elles s’agrippèrent à une intrigante tige rouge et velue de laquelle s’échappait une odeur nauséabonde, puis se hissèrent jusqu’à leur ancienne chambre d’enfant. Sur l’un de leurs lits, d’étonnantes créatures les fixaient d’un regard étrange…